Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

Paragraphe 287

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Vous attendez que personne ne regarde dans votre direction et vous vous élancez tous deux vers l'escalier, pour regagner la berge du Rhône. Située en contrebas de la rue et donc cachée aux yeux des policiers par le parapet, cette promenade piétonne est le meilleur moyen de quitter les lieux sans vous faire repérer. Vous vous plaquez soudain contre la paroi : en haut, vous avez entendu des éclats de voix de policiers. Votre coeur bat à toute vitesse. Mais c'est une fausse alerte, les voix s'éloignent vite. Bientôt, vous êtes suffisamment loin pour que la scène d'assaut du bar ne soit plus qu'un murmure.


Vous suivez Dédé, toujours dans le sens du fleuve. Le chemin de promenade finit par rejoindre la route et, après avoir bien couru, vous parvenez à hauteur d'un bâtiment en travers du Rhône, en aval duquel vous apercevez une sorte de barrage. Le clochard vous conduit à l'entrée d'un parking d'un bâtiment d'affaires. Il vous fait entrer par une porte cochère dont il a la clef. Après quelques couloirs exigus, vous arrivez à une espèce de local électrique, dont la porte métallique est close par un cadenas. Il en fait jouer les anneaux numérotés et l'ouvre sans difficulté, avant de vous inviter à entrer.

- Bienvenue dans ma "piaule secrète", l'ami. C'est pas le grand luxe, mais il y fait moins froid que dehors. T'y seras à l'abri, on viendra pas nous chercher ici.

Une vieille ampoule marche encore et éclaire la scène sans trop sauter. La piaule de Dédé n'est autre qu'un local désaffecté, qui devait contenir autrefois un appareillage quelconque, mais que le pauvre hère a aménagé avec une paillasse et une caisse en guise de table. De nombreux cadavres de bouteilles sont entreposés dans le fond. Vous constatez qu'il fait bon dans cette pièce. Un tuyau de chaudière passe en effet au niveau du sol.

- Tu peux passer la nuit ici si tu veux, vous propose votre hôte. Les choses vont peut-être te revenir.

- Vous êtes très gentil, Mr Fantineau. Mais je suis étonné que vous m'aidiez ainsi. Je pensais que vous seriez plutôt du genre à éviter les ennuis. Vous avez pris des risques, en restant observer la scène avec moi comme vous l'avez fait. Pourquoi faites-vous ça ?

- C'est que... je n'allais pas laisser un jeune gars dans la mouise, tente-t-il de se justifier maladroitement.

- Un jeune gars armé d'un pistolet avec silencieux et qui se trouve sur une scène de police. Qui vous dit que je ne suis pas un tueur qui va vous flinguer cette nuit ?

- Si tu en es un, tu ne le sais plus. Et puis, j'ai vu dans tes yeux que t'étais pas de ce genre-là. Tu sais, mon principal ennui, c'est pas la police. Le principal danger, pour moi, c'est de crever de faim. Ça fait deux jours que j'ai rien mangé et je me sens faible. J'ai vu que t'avais de l'argent. Toi, t'as besoin d'aide et moi, d'argent pour manger. Il y a un bon deal à conclure, non ?

La gentillesse de Dédé s'explique enfin.


Si vous acceptez le marché qu'il vous propose, rendez-vous au 449.

Si vous préférez garder votre argent tant que vous ne savez pas les problèmes qui vous attendent, signifiez votre refus au 720 si vous possédez toujours votre pistolet, au 125 si vous ne l'avez plus.