Voyant que vous ne comptez pas bouger, le clochard hausse les épaules et, après avoir attendu que personne ne regarde dans votre direction, il s'élance vers l'escalier, pour regagner la berge du Rhône.

Toujours posté derrière votre camionnette, vous continuez d'observer la scène au Chicago Ace. Des policiers qui ont donné l'assaut ressortent du bar. Il semblerait qu'ils aient trouvé quelque chose. Soudain, une troupe d'agents débouche d'une ruelle en courant et prend alors la direction... de votre cachette ! Vous ont-ils aperçu ? Vous êtes sûr que non. Mais alors pourquoi viennent-ils vers vous ? Vous reculez pour vous cacher derrière l'arrière de la camionnette ; ils passent devant vous sans vous voir. Ils se dirigent en fait vers l'escalier qu'a pris Dédé, pour inspecter le contrebas.

- Regardez ce stand détruit ! s'exclame l'un d'eux en montrant à ses collègues l'endroit où vous vous êtes réveillé. Il a dit que le corps du malfrat était tombé à l'eau, mais c'est faux : le gars est tombé sur cette bâche, qui a amorti sa chute.

- Mais... il n'est plus là !

- Là, sur les marches, des traces de sang ! L'assassin s'est enfui en empruntant cet escalier.

Ils font alors volte-face et regardent dans votre direction. Vous baissez les yeux : votre blessure au thorax a suinté à travers le mouchoir de Dédé et vous avez laissé sur votre chemin des gouttes de sang. L'assassin dont ils parlent, ce ne peut être que vous ! Et ils foncent droit dans votre direction pour vous retrouver. Vous êtes comme paralysé à l'idée d'être un meurtrier. Votre cachette est si précaire, ils vous repèrent immédiatement, sortent leurs armes et vous appellent. Qu'allez-vous faire ?


Perdu pour perdu, foncer vers une ruelle sombre que vous avez remarquée, de l'autre côté de la rue, au 30 ?

Tenter de gagner les toits, au 855 ?

Vous rendre, pour savoir exactement ce qui vous est reproché et peut-être, ainsi, recouvrer la mémoire ? (rendez-vous au 346)